Bataille de Bouvines - 27 juillet 1214 -

  Découvrons nos ancêtres chevaliers qui participent

à la bataille de Bouvines.

 

 

Résumé de la bataille de Bouvines

 

  La bataille de Bouvines marque la victoire remportée par l'armée de Philippe II Auguste° sur les troupes coalisées de l'empereur Otton IV, de Jean Sans Terre° et de Ferdinand (Ferrand), comte de Flandres°.

 

  Pour la première fois figurent des milices communales des villes du Nord du royaume. Bouvines est considérée comme une victoire nationale. Elle établit la supériorité de la royauté capétienne sur les grands vassaux. Elle a un profond retentissement en Europe.

 

  Au début du XIIIe siècle, dans un contexte d’essor économique de la chrétienté, la dynastie capétienne se présente comme héritière de CLOVIS° et de CHARLEMAGNE° sur le trône de France.

Le roi Philippe II° dit « Auguste » tente de réaliser le vieux rêve de rendre effective sa suzeraineté nominale sur ses puissants vassaux. Il cherche à diminuer la pression que son petit royaume subit, à la fois au Sud et à l’Ouest, de la part des PLANTAGENÊT. Il veut au Nord, chercher un accès à la mer et rogner sur l’opulent comté de FLANDRE alors à son apogée. Philippe° réussit en même temps à se faire passer pour le défenseur des intérêts du saint Siège.

Une puissante Coalition de forma contre lui, regroupant les plus puissants princes d’Europe : l’empereur Othon IV de BRUNSWISK°, le roi d’ANGLETERRE Jean Sans Terre° (successeur de Richard Cœur de Lion°), et Ferdinand dit Ferrand de PORTUGAL°, comte de Flandre. Elle attire également d’influents barons français, mécontents de l’autoritarisme du roi, comme Renaud de DAMMARTIN°, comte de Boulogne-sur-Mer.

 

  Après une période de sanglantes razzias réciproques, il est décidé d’insérer le royaume de Philippe° dans un étau, de tuer le roi et de partager son domaine. Le roi Jean°, débarqué en personne à La Rochelle s’avançe vers le Nord. Les troupes d’Othon°, de Ferrand° et de Renaud°, de nombreux mercenaires saxons ou brabançons, épaulés par le comte de Salisbury, frère utérin du roi d'Angleterre, convergeaient en direction de l’Artois.

Le prince Louis° (fils de Philippe Auguste° et d’Isabelle de Hainaut°, père du futur Saint Louis°) arrête les Anglais sur la Loire. L’armée royale fonça vers Péronne. À l’appel du souverain, plusieurs communes envoient des milices bourgeoises afin de combattre les envahisseurs aux cotés des chevaliers et des hommes d’armes. Cette circonstance constitua l’amorce d’un "sentiment national".

 

  Les troupes royales atteignent Tournai (ville natale de Childéric°, père de Clovis°). Les coalisés s’approchent à marche forcée depuis Valenciennes et voulaient les couper de leurs arrières. Le roi Philippe° ordonne de rebrousser chemin. Les coalisés, violant la trêve dominicale, croyant à une débâcle des « Francs », se ruent à la curée. Ils trouvent l’ost royal, c’est-à-dire l’armée, déployé d’Est en Ouest en ordre de bataille.

 

  La victoire du roi est sans doute remportée grâce à la cohésion des soldats et de leurs chefs, grâce à la supériorité des chevaliers français, considérés comme les meilleurs tournoyeurs de leur temps. Le chapelain Guillaume le BRETON, témoin oculaire des combats, présente une interprétation sacralisée des faits qui est reprise par les institutions officielles durant des siècles.

 

  L’effet de surprise joue un grand rôle dans la célébrité de ce fait d’armes médiéval. Son issue inattendue est vantée par le clergé français comme miraculeuse. Le roi est célébré comme « Dieu donné », d’autant plus qu’une période de paix et de prospérité suit la victoire.

 

  À l’étranger, les effets de cette bataille rangée ne sont pas moins déterminants. L’empereur Othon perd son trône ; ses successeurs tournent pour assez longtemps leurs ambitions vers l’Italie, plutôt que vers l’Ouest. Le roi d’Angleterre se voit mettre sous tutelle par ses barons. Enfin, Rome s’impose comme l’arbitre des États, comme autorité temporelle autant que spirituelle.

Les 34 ancêtres présents à la bataille de Bouvines