Croisades des Albigeois - 1208 à 1209 -

Découvrons l'histoire de la

croisade des Albigeois et de nos ancêtres croisés

(1208 à 1209)

 

I- Résumé :

 

 La croisade des Albigeois ou la croisade contre les Albigeois est une vaste croisade qui s'est déroulée de 1208 à 1229 dans le Languedoc menée par l'Église catholique dans le but de combattre l'hérésie albigeoise, surtout le mouvement médiéval catharisme.

 

 L'hérésie était surtout implantée en Languedoc, lequel était dominé par deux familles, la maison de TOULOUSE° et la maison TRENCAVEL°. Celles-ci n'ayant pas réussi à s'entendre pour faire front, le comte Raymond VI de TOULOUSE° fait amende honorable et se croise, tandis que Raimond-Roger TRENCAVEL se prépare à se défendre contre la croisade. Une fois Béziers et Carcassonne prises et TRENCAVEL emprisonné, les croisés désignent l'un des leurs, Simon V de MONTFORT°, pour poursuivre la lutte (1209). Cette croisade évolue rapidement en guerre de conquête, d'abord pour le compte de MONTFORT° lui-même, puis après sa mort (en 1218) et l'échec de son fils Amaury de MONTFORT°, au bénéfice de la couronne. Cela n'empêche pas la lutte contre le catharisme, d'abord sous la direction des évêques locaux, puis sous celle de l'Inquisition (à partir de 1233).

 

 Finalement, les vicomtés de Carcassonne, d'Albi et de Béziers sont annexées au domaine royal en 1226 ; le comté de Toulouse passe à Alphonse de POITIERS, un frère de saint Louis°, en 1249 et est annexé en 1271. Le Languedoc, qui se trouvait au début du XIIIe siècle dans la sphère d'influence de la couronne d'Aragon est entièrement passé à la fin de ce siècle sous celle du roi de FRANCE. À cette époque, le catharisme est éradiqué en Languedoc, et quelques cathares seulement ont pu se réfugier en Lombardie.

 

La croisade des barons (1209)

 

 Le pape Innocent III décide alors d'organiser une expédition contre les cathares, et accorde aux combattants les mêmes indulgences et faveurs qu'à ceux qui combattaient en Terre sainte. Bien que très différente dans l'esprit des précédentes croisades, cette expédition prend le nom de « croisade des albigeois » ou « croisade contre les albigeois ». Avec cette croisade, on assiste à une évolution de la notion de croisade, où il s'agit de combattre les ennemis de la papauté. Arnaud Amaury ou Arnaud Amalric, (abbé de Poblet, de Grand Selve, puis de Cîteaux (1200-1212), archevêque de Narbonne (1212-1225) est chargé, en tant que légat pontifical, de réprimer l'hérésie cathare durant la croisade des albigeois) et Guy des VAUX de CERNAY parcourent le royaume de France afin d'inciter les barons à prendre part à la « croisade ».

 

 Le pape demande d'abord à PHILIPPE AUGUSTE° de prendre la tête de cette expédition, mais ce dernier s'y refuse. Ceci s'explique par plusieurs raisons. La première est d'ordre juridique : si le roi estime que le pape peut réformer et assainir le clergé local, la décision de confisquer les fiefs à un seigneur n'appartient qu'à son suzerain, en l'occurrence le roi. La seconde raison est d'ordre pratique : il est encore en guerre contre Jean sans Terre PLANTAGENÊT°, roi d'ANGLETERRE ainsi qu'avec l'empereur germanique Otton IV et ne veut pas ouvrir un autre front. Il commence d'ailleurs par interdire aux barons de son royaume de prendre part à cette croisade, avant de changer d'avis et de donner cette autorisation.

 

 Eudes III, duc de BOURGOGNE°, annonce son engagement, suivi d'Hervé IV de DONZY°, comte de NEVERS, et de Gaucher III de CHATILLON°, comte de SAINT-POL. De nombreux barons de moindre importance se rallient également à la nouvelle croisade. Comme le comte de NEVERS° refuse de voir son rival de BOURGOGNE° diriger la croisade, le pape désigne le légat Arnaud Amaury comme chef de la croisade.

 

 

II- Ancêtres croisés – croisade des Albigeois 1208 – 1209 : 8